FoodTech, HealthTech, FinTech, InsurTech, BuildTech… Si vous êtes familier avec le monde des start-up, vous avez certainement entendu ces termes. Venus directement de la Silicon Valley, ces néologismes désignent les nouveaux secteurs de l’économie numérique. Ils sont constitués du secteur d’activité et de « tech », abréviation de « technologie ».
La BuildTech, alliance des termes « Build » (construire/bâtir) et « technologie », désigne les start-up innovantes qui utilisent les nouvelles technologies numériques pour repenser l’habitat et le bâtiment.
Les acteurs de la BuildTech sont très divers. Il peut s’agir de plateformes de mise en relation, de concepteurs de nouveaux procédés constructifs, de sites d’inspiration, etc. Leur offre peut aussi bien être à destination des particuliers que des entreprises.
Ces start-up disruptent le marché de l’habitat en mettant au point des solutions innovantes qui s’appuient sur un écosystème digital. En révolutionnant ainsi le monde de l’habitat, certaines start-up de la BuildTech peuvent être assimilées au phénomène d’ubérisation.
Ubérisation : Remise en cause du modèle économique d’une entreprise ou d’un secteur d’activité par l’arrivée d’un nouvel acteur proposant les mêmes services à des prix moindres.1
C’est aux Etats-Unis qu’ont éclos les premières start-up de la BuildTech : Porch ($100 millions levés + $500 millions de valorisation en 20152), Buildzoom ($14,3 millions levés3), HomeAdvisor et Amazon Home Services4. La présence de ces jeunes pousses à forte capitalisation aux Etats-Unis annonçait la mutation prochaine du marché en Europe, notamment au sein de la FrenchTech.
FrenchTech : Initiative publique, lancée en 2014, qui regroupe l’ensemble des acteurs de l’écosystème des start-up françaises. Son objectif est de les faire rayonner à l’international, pour faire de la France une « République numérique ».
Aujourd’hui, de plus en plus de jeunes pousses « made in France » tentent d’infuser du sang neuf au secteur de l’habitat qui n’avait pas bougé depuis des décennies. Des levées de fonds voient le jour de façon régulière et les investissements se comptent en millions : Archionline (2 millions d’euros5), TravauxLib (1,8 million d’euros6), Hellocasa (2 millions d’euros7), … Les atouts de ces start-up pour se faire une place sur ce vaste marché de plus de 24 milliards d’euros par an en France8 reposent sur la maîtrise et le développement de solutions technologiques de plus en plus sophistiquées.
« Nous n’échapperons pas à une forme d’ubérisation du bâtiment. […] Nous allons en parallèle éclairer et accompagner nos adhérents qui souhaitent travailler avec des plateformes vertueuses.9 »
– Jacques Chanut,
Président de la Fédération Française du Bâtiment
Pourquoi tout ce buzz autour de ces nouvelles plateformes numériques? Sont-elles vraiment différentes des entreprises traditionnelles qui composent le secteur depuis toujours? En quoi vont-elles « révolutionner » ou « disrupter » le marché? Si l’attention des médias et des acteurs du bâtiment s’est autant fixée autour de l’ubérisation du secteur, c’est que les plateformes numériques, en s’appuyant sur les nouvelles technologies, proposent un modèle fondamentalement différent de celui des entreprises classiques et bousculent en profondeur le secteur.
« Les plateformes numériques amènent un véritable changement de culture.10 »
– Fédération Française du Bâtiment
En tirant profit du digital, ces plateformes numériques se distinguent des entreprises classiques du bâtiment, notamment par la réactivité, qualité de l’information, sécurité, engagement et transparence qui sont des notions clés dans leur fonctionnement :
Ainsi, on peut supposer que l’une des principales conséquences du développement des start-up de la BuildTech sera d’inciter les entreprises traditionnelles à améliorer leur approche commerciale et à développer leur sens de la relation-client.
Il y a fort à parier que ces start-up innovantes seront plus que jamais au centre de l’économie et du discours politique dans les mois et années à venir. En effet, le mouvement n’est pas près de s’arrêter, surtout en France où, grâce à l’initiative FrenchTech, les start-up pourront compter sur l’appui du gouvernement et des grands groupes qui désirent investir et faire évoluer le marché. Histoire à suivre…
» Lire aussi : Quelles sont les start up de la BuildTech ?
» Lire aussi : 6 tendances de la BuildTech
En savoir plus sur la BuildTech et la digitalisation du secteur de l’habitat :
Sources :
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