Nous vous partageons toutes les astuces visant à se chauffer et à ne pas gaspiller trop d’énergie pour autant, sont bonnes à prendre !
• la crise géopolitique qui, avec les conflits entre l’Ukraine et la Russie, et les restrictions ont entraîné des pénuries sur les marchés des énergies. Pour distribuer les énergies nécessaires pour le quotidien (chauffage, cuisine, soins d’hygiène, communications et travail), il faut trouver de nouvelles solutions qui s’avèrent parfois bien plus chères et sont répercutées sur les factures du particulier autant que sur celles des entreprises.
• la crise climatique avec des efforts à mener jusqu’à 2050 afin de respecter les enjeux climatiques destinés à ne pas aggraver la situation en augmentant encore les risques de réchauffement climatique.
Ces deux enjeux fondamentaux pèsent lourd sur le porte-monnaie, tant pour le particulier que pour les entreprises car réduire le montant de la facture est loin d’être évident. Si l’on peut faire un effort sans trop peiner sur la gestion de la lumière (les villes ont déjà commencé à éteindre les éclairages pendant la nuit par exemple), il sera certainement plus compliqué de baisser la température en plein hiver surtout si l’hiver est particulièrement rude et que le thermomètre descend, dans certaines régions en-dessous du zéro.
L’idéal est de s’habituer, dans la mesure du possible, à adopter des gestes simples pour réduire sa consommation d’énergie, qu’il s’agisse de la lumière ou du chauffage. On prendra en compte les situations géographiques de chacun ainsi que la différence entre période diurne et période nocturne, le thermomètre descendant plus rapidement en pleine nuit que pendant la journée où l’on peut bénéficier en plus de l’ensoleillement.
Si maîtriser la consommation du chauffage est si important, c’est qu’il représente à lui seul 60 % de la facture d’énergie. C’est donc le poste qui est le plus susceptible de grever notre budget.
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Avant de penser chauffage et de penser économies sur la facture, il faut penser ISOLATION.
Vous chaufferez bien plus une maison sans isolation par rapport à un habitat bien isolé.
Il faut savoir que les déperditions de chaleur impliquent :
• de chauffer plus ;
• d’avoir une facture de consommation plus élevée ;
• de devoir choisir un chauffage avec un niveau de performance peut-être surdimensionné par rapport à la surface à chauffer et donc de payer plus cher aussi dans l’achat de l’équipement.
• une mauvaise isolation c’est aussi des murs humides, donc des problèmes de détérioration des matériaux de revêtements (exemple : moisissures, salpêtre) mais aussi du mobilier (traces de moisissures sur le bois des meubles), des vêtements… De plus, l’atmosphère humide peut, à la longue, générer des problèmes de santé notamment des problèmes respiratoires et des allergies.
Rien que par la toiture, les déperditions de chaleur sont de l’ordre de 30 %. Côté murs, 20 à 25 % des pertes de chaleurs sont relevées et côté fenêtres, on va tourner autour de 15 % (chiffres Ademe).
Si cela concerne l’hiver, la maison mal isolée fait perdre en été toute la fraîcheur de l’intérieur et, comme vous aurez plus chaud par temps de canicule, vous utiliserez davantage la climatisation et sans doute que, là aussi, vous aurez la mauvaise surprise d’avoir une note de facture d’énergie assez conséquente.
Avant de changer de système de chauffage ou de chercher tous les moyens de réduire le coût de votre chauffage, la première action à mettre en place est donc de faire un bilan énergétique. Au besoin, il pourra être utile de faire venir un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) afin de faire établir un DPE (Diagnostic de Performance Energétique).
L’étanchéité doit être revue ainsi que la ventilation qui va souvent de pair avec des travaux d’isolation. Les travaux destinés à l’amélioration du confort thermique peuvent ouvrir droit à de nombreuses aides financières : dispositif MaPrimeRenov’, la prime énergie, la TVA à taux réduit, les aides de l’Anah, l’Eco-PTZ (éco-prêt à taux zéro) etc.
S’il faut investir un peu pour l’installation d’un système fonctionnant avec les énergies renouvelables, cela représente un bon investissement et vous rentrerez assez vite dans vos frais. Certains sont même en train de regretter de ne pas l’avoir fait plus tôt, car aujourd’hui, ils pourraient se chauffer sans débourser un euro et même, pourraient revendre l’énergie non dépensée pour leurs besoins personnels, comme cela peut se faire avec l’énergie solaire.
D’autres systèmes de chauffage à énergie renouvelable sont très économiques à l’usage même si tous, ont au départ un coût à prévoir pour leur installation. Ces équipements sont toutefois éligibles à certaines aides financières. C’est le cas pour l’installation d’une pompe à chaleur (PAC) ou encore d’appareils de chauffages fonctionnant au bois.
Ceux qui ont encore une chaudière fioul pourront, en la remplaçant par un équipement au bois, observer une économie sur leur facture de consommation de l’ordre de 75 % ! Encore une bonne solution pour se chauffer sans se ruiner !
Pour changer d’équipement de chauffage, il est important d’avoir fait faire auparavant une bonne isolation, sinon vous risquez de choisir une puissance de chauffe surdimensionnée par rapport au volume et à la surface à chauffer, ce qui ne serait pas le cas lorsque l’isolation thermique est bien faite.
Les normes conseillées par les chauffagistes sont de choisir une puissance de 1 kW pour 10 m² de surface à chauffer.
A moins d’être en mauvaise santé ou d’être âgé, il n’est pas nécessaire de trop chauffer. Les personnes malades, avec un traitement lourd et des épisodes de fièvre, les personnes âgées plus fragiles et les bébés qui n’ont pas encore leur système immunitaire très développé sont les exceptions pour qui le chauffage ne doit pas être trop baissé.
Pour les autres personnes du foyer, il faut descendre la température de 1 à 2° selon les pièces et vos habitudes. Il n’est par exemple pas nécessaire qu’une chambre soit chauffée à 22° et cela n’ai même pas très bon pour la santé et expose à attraper toutes sortes de maux quand vous sortez de chez vous.
L’idéal pour une chambre est 18°, voire 17° avec une bonne couette. Vous vous apercevrez vite que vous dormez globalement mieux dans une pièce qui n’est pas surchauffée et votre facture d’énergie s’en ressentira.
Les pièces à vivre peuvent se contenter de 19° à 20° et la salle de bain peut être chauffée à 21° voire 22° pour les plus frileux et uniquement pendant les périodes d’utilisation : il n’est donc pas non plus utile de chauffer une salle de bain en journée à 21° ou 22° : vous pouvez redescendre la température.
Ces réglages vont permettre de vous chauffer sans vous ruiner.
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L’idéal est d’avoir un thermostat pour régler facilement la température dans chaque pièce.
Mieux encore, si vous pouvez régler vos thermostats à distance ou les programmer grâce à un système de domotique, vous pourrez arriver le soir chez vous, dans une maison ou un appartement où toutes les pièces se trouvent à bonne température.
L’Ademe fait ressortir que l’utilisation d’un thermostat pourra permettre de réaliser jusqu’à 15 % d’économies sur la facture d’énergie. Ce qui n’est pas négligeable !
Les fabricants ont d’ailleurs planché, ces dernières années, sur des équipements de chauffage et d’eau chaude sanitaire qui peuvent être connectés. Cela permet d’avoir un suivi simplifié et, au besoin, de réguler les températures de vos appareils : chauffe-eau, chaudière, radiateur…
Le réglage de l’eau chaude sur un appareil de base peut être demandé à votre plombier. Bien souvent, lorsque l’eau est réglée trop chaude (c’est à dire que vous ne pouvez pas laisser vos mains sous le robinet côté chaud uniquement sans ajouter un peu d’eau du côté froid), cela peut aussi endommager plus rapidement votre chauffe-eau en produisant plus de calcaire.
Sous une porte d’entrée ou d’autres portes l’espace peut laisser rentrer de l’air et l’hiver, on pourra colmater ces espaces là pour gagner encore un peu de chaleur dans nos intérieurs. On pourra se servir de bandes adhésives (joints mousse ou caoutchouc). De même si vos fenêtres sont mal isolées et que vous ne pouvez pas les changer avant l’hiver, utiliser des joints pour bien supprimer les passages où l’air est susceptible de passer et ajoutez, au besoin, des doubles rideaux épais devant tous les ouvrants de votre logement.
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Si en été, on prend l’habitude de se déplacer chez soi avec toutes les portes ouvertes, en hiver, on va plutôt prendre l’habitude de fermer les portes de chaque pièce pour bien garder la chaleur. Cela divise les volumes et les pièces gardent mieux la chaleur. Encore une solution à appliquer pour se chauffer sans se ruiner !
Ce conseil peut paraître superflu, mais si vous aviez l’habitude de chauffer tout votre logement à 22° et de vous promener chez vous en T-Shirt, il faudra plutôt inverser la tendance, en baissant le chauffage de quelques degrés et en vous couvrant davantage. Au vu des tarifs de l’énergie, certains n’hésitent pas à entrer dans des magasins vendant des vêtements adaptés au froid comme les pulls et sous vêtement en tissus thermolactyl. A vous les pantoufles fourrées pour isoler le pied du carrelage froid, les pulls et vêtements en polaire !
Côté déco, si l’on aime les voilages fin et les tissus aérés en été, on va agencer son intérieur différemment en hiver pour le rendre plus cocoon. On s’inspire de la décoration Scandinave avec des matières chaudes, des laines épaisses, des velours pour les coussins, de la fausse fourrure pour le plaid d’un canapé ou d’un lit, des tissus épais pour les doubles rideaux. On ressort les tapis au sol, pour garder toujours les pieds bien au chaud.
Même si l’on a envie de se chauffer sans se ruiner, il n’est pas question d’oublier d’aérer sa maison. Il faut aussi faire installer une bonne VMC si vous n’en avez pas encore. Déjà, votre logement sera plus sain et d’autre part, si l’air est humide à cause d’une mauvaise ventilation, il sera plus difficile à chauffer par rapport à une atmosphère plus sèche.
L’aération biquotidienne par l’ouverture des fenêtres est recommandée même en hiver. Dix minutes suffisent : une fois le matin, une fois le soir. Coupez bien sûr votre chauffage pendant ces opérations !
Vous devez anticiper avant novembre-décembre si possible en faisant vérifier vos appareils électriques. Généralement les radiateurs doivent être contrôlés avant leur remise en service, ainsi que la chaudière, ou encore le chauffe-eau. Quel que soit votre équipement, tout système de chauffage en bon état de marche fonctionnera toujours mieux et consommera moins s’il a été soigneusement entretenu.
Il en va de même pour les chauffages avec conduite d’évacuation ou pour une cheminée ou un insert. Le chauffagiste devra vérifier que tout fonctionne parfaitement et prévoira peut-être un ramonage pour les conduites. Non seulement cela permet de faire des économies mais c’est une précaution indispensable pour éviter les accidents dus au monoxyde de carbone émis par les cheminées et autres appareils à bois.
Toutes ces précautions devraient vous permettre d’arriver à vous chauffer sans vous ruiner et de passer un hiver plus serein !
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