Paris Habitat Cent ans de ville, cent ans de vie
Plus qu’un mois pour profiter de cette exposition au Pavillon de l’Arsenal à Paris.
Où : Au pavillon de l’Arsenal, 21 boulevard Morland, 75004 Paris
Quand : jusqu’au 3 mai 2015
Combien : C’est gratuit !
Site web: http://www.pavillon-arsenal.com/
Des HBM (ancien HLM) aux grands ensembles, des problématiques du confort pour tous à celles de l’écologie, « Paris Habitat » raconte les 100 ans de la construction de Paris par le logement….social !
Depuis sa création en 1914, l’Office Public d’Habitation à Bon Marché, aujourd’hui Paris Habitat, loge 8% de la population avec 122 000 logements dans la capitale et la petite couronne. 40 projets emblématiques sont présentés retraçant le 20eme siècle, ils illustrent les échanges entre la ville, l’Office, les architectes, les habitants afin de répondre aux préoccupations contemporaines et construire une ville dynamique, fertile, dense.
Les archives présentées : plans, témoignages, photos, vidéo, permettent de comprendre les processus de réflexion, création et de construction de ses logements sociaux qui font la ville d ‘aujourd’hui. Pour rendre compte de ce patrimoine, une grande maquette reconstitue un Paris fictif des diverses opérations de Paris Habitat.
De petites fiches récapitulatives offrent un répertoire de visite afin de partir à la découverte des projets et aborder la ville, le quartier, le rue différemment.
Un peu d’histoire…
Du début du 20eme siècle à 1945, l’apparition du logement social. Les premiers HBM, Habitation Bon Marchés, apparaissent dès 1912 mais ne prennent essor qu’à la fin de la première guerre mondiale.
1914 : Le président de la République, Raymond Poincarré fonde pour la ville de Paris, l’Office Public d’Habitation à Bon Marché, devenu l’Office Public d’Aménagement et de Construction en 1987, puis Paris Habitat en 2008.
Les HBM profitent à une élite ouvrière avec un revenu régulier, on voit apparaître les fameuses cités-jardins : de petits pavillons en agglomération, individuels ou collectifs comprenant quelques équipements collectifs comme des écoles.
Avec la seconde guerre mondiale, tout s’arrête pour la construction.
La seconde moitié du 20ème siècle, « la solution miracle » face à la crise
Après la guerre, l’urgence est au relogement. Tout est à reconstruire, il faut faire face à une crise du logement sans précédent : insalubrité, bidonville, accroissement de la population, main d’œuvre étrangère qu’il fallait également loger. La construction de logements sociaux est plus que nécessaire, l’opération est facilitée par de nouvelles techniques constructives permettant de construire, plus grand, plus haut et de manière standardisée. Apparaissent alors les tours et les grands ensembles qui se multiplient des années 50 jusqu’aux années 80. Vécus au départ comme une véritable solution, ses barres HBM, puis renommées HLM, réunissent jusqu’à 500 logements. Elles vont pourtant rapidement vont symboliser la crise des banlieues, en commençant par le choc pétrolier de 1975. Le chômage augmente, des émeutes urbaines éclatent. L’urbanisme des grands ensembles exacerbe la crise sociale.
Au 21ème siècle : le début d’une nouvelle ère…
Face à l’échec de ces logements de masse, la réflexion du début du 21eme siècle se porte sur l’importance de la mixité sociale. Apparaissent également de nouveaux enjeux citoyens : une réflexion en tenant compte du développement durable, construire des bâtiments performants basés sur l’économie d’énergie. Mais également une réflexion sur la rénovation urbaine ou comment les habitants peuvent se réapproprier le bâtiment.