Etape 1 : Demande d’autorisation
Avant d’engager toute action, renseignez-vous auprès de la mairie ou en consultant le PLU de votre commune afin de savoir si vous avez besoin de déposer une demande d’autorisation de travaux. Cela sera le cas si votre bien se situe dans le périmètre d’un espace protégé ou d’un monument historique, ou encore une zone délimitée et indiquée par le PLU.
Le cerfa 13703 04 est le document requis que vous devrez remplir et soumettre à autorisation auprès de votre mairie avant de réaliser les travaux, ce document est disponible sur le site de l’administration française.
Une fois votre dossier déposé en deux exemplaires à la mairie, les services d’instruction vous donneront une réponse sous un mois. Dans le cas où ils vous informeraient de pièces complémentaires à fournir, vous aurez trois mois pour les fournir. Si vous n’obtenez aucune réponse passé le délai d’un mois, vous pouvez considérer votre demande comme accordée et pourrez commencer les travaux.
Etape 2 : pose d’échafaudages
Un ravalement de façade nécessite la pose d’échafaudages, cela ne pause aucun problème particulier si tout se passe dans votre propriété. Des lors que vous empiétez sur la voie publique, vous devrez obtenir une autorisation particulière. De même si l’échafaudage doit être posé chez votre voisin.
Plusieurs conditions sont à respecter : l’échafaudage ne doit pas entraver la circulation automobile et piétonne, il doit laisser l’accès libre aux emplacements électriques, de gaz, d’égout, d’incendie et de téléphone. La demande auprès de votre voisin peut tout à fait s’envisager à l’amiable avec un état des lieux avant et après passage de l’entreprise (non obligatoire mais fortement conseillé), si celui-ci refuse vous pouvez avoir recours au tribunal.
Etape 3 : Nettoyage
Avant de remettre à neuf les murs, il convient bien sûr de nettoyer leur surface afin d’agir sur une base saine et éviter des dégradations futures telles que le décollement du crépis, de la peinture, l’apparition de fissures de craquelures etc. Différentes techniques existent pour mettre à nu votre façade. Des techniques de projection et des techniques chimiques.
. Techniques de projection : le gommage, l’hydrogommage, le peeling ou le sablage… ne nécessite pas d’eau, sauf pour le nettoyage à haute pression et permet d’éliminer les traces de pollution, de rouille, de suie, de peinture, sur les murs maçonnés en brique, béton, pierre ou bien sur les murs bois. La finesse du grain de projection dépendra de la qualité du mur et de la nature de la dégradation. Un bon professionnel saura vous éclairer sur le bon choix.
. Techniques chimiques : méthode plus radicale, mais aussi plus dangereuse selon la nature des agents chimiques utilisés. Cette technique est appropriée pour un revêtement de peinture, de verni récalcitrant, ou pour des salissures trop importantes. Un professionnel est fortement recommandé, il saura en effet quel produit utiliser en fonction de la surface à traiter, du matériau du mur, du type de salissures.
Si vous désirez réaliser vous même le nettoyage de votre façade à l’aide de produits chimiques, faites-vous conseiller et assurez-vous des recommandations d’usage. Ne mélangez pas deux produits ensemble, protégez-vous avec une combinaison, gants, masque et protégez l’environnement à l’aide de bâches plastiques étanches.
Etape 4 : traitement et réparation
Selon le type de dégradation, le traitement des murs diffère. Pour les simples salissures, traces de pollution, d’humidité, de mousses et champignons…Il s’agira d’assécher les murs et de les traiter avec un hydrofuge ou bien une résine empêchant l’eau de remonter. Dans tous les cas, il convient de diagnostiquer la source du problème, s’il s’agit d’infiltrations ou de remontées capillaires à la base des murs.
Pour les murs en bois, un traitement insecticide à la fois peut traiter et prévenir l’attaque de parasites. En ce qui concerne les dégradations structurelles : fissures, trous, craquelures, joints non étanches ou détériorés, il conviendra de consolider et de réparer soit en remplaçant les éléments briques, bois… ou en comblant les trous par un mastic approprié.
Vous pouvez également opter pour une isolation extérieure, bien plus performante car elle préservera l’inertie des parois, empêchant les températures extérieures de se propager dans vos murs et donc dans votre intérieur. Elle permet également d’éviter la multiplication des ponts thermiques, responsable de la déperdition calorique de votre maison, notamment au niveau des joints (si votre maison possède des étages), des menuiseries et de la toiture. Une isolation par l’extérieure est donc particulièrement intéressante pour les climats montagnards ou soumis aux écarts de températures et aux intempéries.
Divers choix s’offrent à vous pour isoler vos façades. Selon la nature première de vos murs et de la performance isolante recherchée, si vous optez pour des matériaux écologiques ou non. Aujourd’hui cette option est de plus en plus répandue et très performante. Le coût peut aussi être un facteur qui orientera votre choix. La pose d’isolant peut se faire par panneaux; rouleaux ou par projection.
Certains offrent différentes possibilités de mise en œuvre. Une association indépendante, l’ACERMI, offre à certains matériaux un certificat de qualification. Tous les isolants ne sont pas certifiés, cela dépend des fabricants désireux ou non d’obtenir le certificat, celui-ci n’étant pas obligatoire mais un simple plus dans l’assurance d’une certaine qualité.
Etape 5 : revêtements et finitions
Il existe différents types de finitions selon le rendu que vous désirez donner à votre façade, la nature de vos murs : béton, parpaing, pierre ou bois et la rapidité de leur mise en œuvre. Le plus simple restant une couche de peinture ou un badigeon pour un effet plus naturel et moins contrasté.
En France, les enduits sont classifiés selon une norme, allant de : la classe D1 : produits peu couvrants et hydrofuges, la classe D2 : produits à film mince avec une fonction décorative comme les peintures : les plus répandues sont les peintures les peintures acryliques ou les soloxanes, mais vous pouvez opter pour les Pliolites® qui sont plus onéreuses mais aussi plus résistantes et protectrices face aux intempéries et aux salissures.
A base de chaux, vous trouverez les silicates qui seront plus naturelles. La classe D3 : produits à couche semi- épaisse ou épaisse avec un effet de matière, autrement dit un enduit, constitués à base de chaux et de sable ou ciment. Les procédés d’application diffèrent : projection ou taloché, le rendu ira donc l’aspect le plus traditionnel à un aspect contemporain.
Il est important de prendre conseil auprès d’un professionnel afin de choisir le bon enduit selon la nature de vos murs. Il est par exemple important de ne pas étouffer les murs en pierres avec un enduit de ciment, privilégiez un enduit poreux à base de sable.